Des participants pleinement satisfaits de la conférence animée par Audélor

/dans /par

Organisée par Cap’Cadres, le 16 juin dernier, la conférence « Focus sur le développement économique du Pays de Lorient », animée par Gilles POUPARD d’Audélor, a remporté un franc succès puisqu’elle a réuni 30 participants issus des réseaux Networking 56, le Club des consultants, ITG Bretagne et, bien sûr, les adhérents de CAP’Cadres.

Gilles POUPARD, Responsable du Pôle des Études Économiques au sein d’AUDELOR (Agence d’Urbanisme, de Développement Économique et Technopole du Pays de Lorient), nous à proposer un tour d’horizon exhaustif de la conjoncture économique de la Bretagne Sud et plus précisément du Pays de Lorient.

Voici, en quelques mots, les grandes lignes qui ont été abordées lors de la conférence :

Une répartition économique équilibrée

Au-delà d’une image orientée nautisme et course au large qui a fortement contribué à la notoriété de la ville, on découvre que le tissu économique du Pays de Lorient présente une répartition sectorielle équilibrée, dominée par trois grands pôles :

  • Le pôle urbain : commerce, administration, enseignement, santé (hôpital : 1er employeur de la ville), construction.
  • Le pôle maritime : pêche, commerce, construction navale, nautisme (84 000 emplois). Bien que vulnérable, l’économie maritime se caractérise par sa diversité et son dynamisme.
  • Le pôle Industrie/technologie : IAA, mécanique, informatique, électronique.
Le taux de chômage lorientais similaire à la moyenne française

Sur la période de 1975 à aujourd’hui, le solde des emplois se maintient positivement avec la création de 18 000 emplois, soit une cadence moyenne de 500 emplois par an. La principale vague de chômage a été enregistrée sur la période des années 1980-1990. Depuis 2008, Lorient affiche une assez bonne résistance à la crise : la perte d’emploi a certes été marquée mais dans une moindre mesure au regard des autres régions françaises. La richesse lorientaise s’élève, en 2015, à 8 Mards € soit 1,6 Mards € de moins qu’en 2008. Par conséquent, cette baisse de chiffre d’affaires a eu une répercussion significative sur l’emploi : même si le taux de chômage lorientais s’aligne sur la moyenne nationale (10%), il ne cesse de croître depuis 2008 affichant de fortes recrudescences en 2009 et 2012 soit une hausse globale de 67% en 8 ans. Les secteurs d’activité les plus affectés par la perte d’emploi sont la construction, le commerce et le conseil en ingénierie. L’industrie et l’agroalimentaire restent stables et le secteur de la santé affiche, quant à lui, un dynamisme certain.

L’emploi lorientais par CSP :

La répartition de l’emploi par catégories sociaux professionnelles est la suivante:

  • Ouvriers : 20 000 salariés
  • Employés : 25 000 salariés
  • Intermédiaires : 22 000 salariés
  • Cadres : 10 000 salariés
  • Chefs d’entreprises : 5 000 salariés
Un marketing territorial valorisant le cadre de vie

Avec 1400 créations d’entreprises par an principalement dans le commerce, le transport, la construction et la santé, l’enjeu premier de la ville de Lorient est, à ce jour, de développer l’attractivité économique du territoire en favorisant l’implantation d’entreprises extérieures (Vannes est plus attractive que Lorient sur ce point). A l’avenir, Lorient pourra compter sur le tourisme qui représente un axe de développement majeur et sur la construction de la ligne grande vitesse Lorient-Paris associée à la réhabilitation du quartier de la gare qui abritera, en 2017, une zone d’activité de 32 000 m² de bureaux.

Il s’agit également de retenir les jeunes actifs : la population lorientaise vieillit (41,8 ans) et on assiste au départ des actifs entre 29 et 35 ans émigrant faute de perspectives de carrière. On constate que les jeunes salariés résidant encore sur le territoire accordent moins d’importance au niveau de leur salaire qu’au cadre de vie et aux conditions de travail.

Afin de renforcer son attractivité, la ville doit rompre avec l’image traditionnelle de Lorient (FIL, port de pêche, DCNS, FCL) et valoriser ses atouts : proximité de la mer, bureaux, large marché du travail, coût de la vie moyen bas, accessibilité correcte, patrimoine …

Pour tous ceux qui souhaitent approfondir le sujet, Audelor publie des études en consultation libre : www.audelor.com.

Un immense merci à tous les participants à cette soirée conviviale et à

Gilles POUPARD pour la qualité son intervention et de ses échanges.